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Par lililalili le 20 Octobre 2009 à 12:28
Je viens de regarder "Un village français" à la télé.
Ca parlait de l'esprit et de la posture de résistance,
que je crois plus efficace que la révolution.
Y'aka voir ce que ça a donné les révolutions...
Après il y avait un petit documentaire
qui donnait la parole à ceux qui avaient vécu le marché noir,
mais surtout les tickets de rationnement.
A un moment, quelqu’un a dit : « Il y avait les J1, J2, J3. ».
C’était la part des enfants,
ceux qui avaient le droit aux bonbons et/ou au lait et/ou à un œuf…
J’ai été bénévole aux Restos du Cœur, ça fonctionnait pareil :
Des portions différentes selon s’il y avait des bébés, des enfants, des ados…
Sommes-nous encore en temps d’occupation ?
Et qui est l’occupant ?
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Par lililalili le 19 Octobre 2009 à 12:38
Le vent m’a épelé ton nom
Seul sur mon île à l’abandon
Moi j’en ai fait une chanson.
Le vent souffla comme typhon
Sans un regret sur son passage
Il emporta la partition.C’était une sorte de mélodie
Une histoire pas bien définie
Un peu comme un rêve au matin
J’ai souvenir que du refrain.Le temps a vieilli la chanson
Mais dans les villes et les maisons
Dans les écoles, dans les prisons
Elle est chantée à l’unisson.Mais le couplet cache un secret
Je l’ai écrit quand je t’aimais
Une sorte de drôle histoire d’amour
Sans un je t’aime sans un toujours.Le vent m’a épelé ton nom
Seul sur mon île à l’abandon
Moi j’en ai fait une chanson.
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Par lililalili le 16 Octobre 2009 à 13:03
"Le Viol" de René Magritte
Quelques notes prises hier soir durant la diffusion du documentaire "Après le viol", diffusé hier soir dans "Envoyé Spécial" :
"Les victimes culpabilisent, pas les criminels" (avocat de Nathalie).
Camilla, danoise, (qui a réussi à ne pas être violée, alors que menacée d’un couteau) :
"4 ans après, je ne peux pas avoir un petit ami, c’est trop tôt.
C’est comme un animal. Je voudrais qu’il soit mort."
Selon la décision de la Justice, le violeur sera dans le dos de Camilla,
comme le soir de son agression.
Faustine, dont le violeur a remarqué les cheveux rouges dans le métro :
Après le viol, elle s’était lacérée à plusieurs reprises, tapé la tête contre les murs, a « pété une vitre avec la main ».
A des crises incontrôlables de colère.
Elle se retrouve un matin complètement paralysée, a du mal à se laver, ne peut plus supporter que « son copain la touche ».
Ni envie de vivre, ni envie de mourir…
Elle en pleure encore.
Elle prend la décision de se faire interner en HP.
Elle n’a pas travaillé pendant des mois et travaille aujourd’hui dans les cantines avec des enfants. Elle pense avoir trouvé sa voie.
Elle voulait être styliste…
Dans le même établissement, Nathalie :
« J’ai pété un plomb. Je n’arriverai pas à m’en sortir, j’ai plus envie de vivre, j’arrête pas de souffrir, un jour j’ai regardé la fenêtre, j’habite au 6ème, la meilleure solution ç’aurait été de dormir et de ne pas m’endormir. J’aimais plus ma vie, c’était vraiment pas bien… »
« Je retourne ma colère contre lui contre moi-même. J’aurais voulu lui cracher à la figure et je me suis demandée si ça me ferait du bien. »
« Je ne suis plus la même et je n’arrive pas à dire quoi. »
Quelques mois plus tard, Nathalie ne pense plus à la mort, mais elle reste fragile. Peur d’être suivie, peur des hommes dans le métro, peur de rentrer tard le soir, crises de paniques…
Perte de son emploi, responsable de grand magasin. Plus de confiance en elle, 4 ans de galère, redevenue vendeuse comme au début de sa carrière.
« a rencontré un homme formidable qui n’a pas su gérer. »
Sarah, qui pensait que les voisins pouvaient intervenir, qui ne s’est pas fait violer parce qu’elle lui a collé une claque :
Mais qui décide de porter plainte le lendemain
Déménage, change de quartier, « moins naïve ou plus parano ? J’en ai envoyé quelques uns au poste… »
« Je suis contente de m’en être tirée, et je suis triste pour elles.
Je me sens un peu coupable, je ne sais pas vraiment comment me positionner par rapport à elles. »
Sarah agressée ½ heure avant Nathalie, qui venait de se faire plaquer, et qui pense avoir « mieux réagi » grâce à ça. Qui regrette de ne pas être allée voir la police tout de suite, qui pense qu’elle aurait pu empêcher le viol de Nathalie.
Elle se préparent ensemble à vivre une nouvelle épreuve, une nouvelle confrontation avec le violeur. Camilla craint d’entendre sa voix. Nathalie dit qu’il est misérable et qu’elle souhaite qu’il finisse sa vie en prison.
L’avocat présente le cadre de la Justice, leur précise que le violeur risque 20 ans.
En droit français, le nombre de victimes n’alourdit pas la peine.
Nathalie a hâte de lui faire face et dit que le soir du jugement, elle boira du champagne pour fêter que « c’est fini ».
Une femme violée en France toutes les 2 heures, une femme sur 8 en France connaîtra des violences sexuelles…
Des chiffres qui ne changent pas depuis plusieurs années, et qui risquent d’empirer, selon la réalisatrice.
Les questions des victimes :
Pourquoi moi ?
Pourquoi fait-il cela ?
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Par lililalili le 9 Octobre 2009 à 12:36
En 1960, Raymond Queneau fonde l'OuLiPo (Ouvroir de la Littérature Potentielle) avec son ami François Le Lionnais. L'OuLiPo c'est un laboratoire littéraire préconisant l'utilisation de structures mathématiques dans la création littéraire; atelier dans lequel Queneau et ses amis (notamment Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino) inventeront de nouveaux mécanismes.
Pour exemple, la méthode "S+7" , consistant à remplacer chaque mot d’un texte (à l’exception des mots-outils) par le septième mot suivant dans le dictionnaire.
Ainsi, la célèbre La Cimaise et la Fraction :La Cimaise ayant chaponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépurative quand la bisaxée fut verdie
Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat.
Elle alla cocher frange
Chez la fraction sa volcanique...
L'avez-vous reconnue, cette poésie ? Allez, je vous aide :
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Par lililalili le 8 Octobre 2009 à 11:32
Elle est terrible aussi la tête de l'homme
II est terrible
Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
Il est terrible ce bruit
Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim
La tête de l'homme qui a faim
Quand il se regarde à six heures du matin
Dans la glace du grand magasin
Une tête couleur de poussièreCe n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde
Dans la vitrine de chez Potin
Il s'en fout de sa tête l'homme
Il n'y pense pas
Il songe
Il imagine une autre tête
Une tête de veau par exemple
Avec une sauce de vinaigre
Ou une tête de n'importe quoi qui se mange
Et il remue doucement la mâchoire
Doucement
Et il grince des dents doucement
Car le monde se paye sa tête
Et il ne peut rien contre ce monde
Et il compte sur ses doigts un deux trois
Un deux troisCela fait trois jours qu'il n'a pas mangé
Et il a beau se répéter depuis trois jours
Ça ne peut pas durer
Ça dure
Trois jours
Trois nuits
Sans manger
Et derrière ces vitres
Ces pâtés ces bouteilles ces conserves
Poissons morts protégés par les boîtes
Boîtes protégées par les vitres
Vitres protégées par les flics
Flics protégés par la crainte
Que de barricades pour six malheureuses sardines...Un peu plus loin le bistro
Café-crème et croissants chauds
L'homme titube
Et dans l'intérieur de sa tête un brouillard de mots
Un brouillard de mots
Sardines à manger
Oeuf dur café-crème
Café arrosé rhum.
Café-crème
Café-crème
Café-crime arrosé sang !...
Un homme très estimé dans son quartier
A été égorgé en plein jour l'assassin le vagabond lui a volé
Deux francs
Soit un café arrosé
Zéro franc soixante-dix deux tartines beurrées
Et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.Il est terrible
Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
Il est terrible ce bruit
Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim.
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Par lililalili le 5 Octobre 2009 à 11:58
L'abus d'alcool doit être consommé avec modération.
Vivre crée une forte dépendance, ne commencez pas.
Pour votre santé, pratiquez une activité phtisique régulière.
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Par lililalili le 28 Septembre 2009 à 17:43
Au naturel... Photo de studio
Ca fait 6 ans déjà...
Avant ce sinistre 1er août 2003, je disais toujours : "Si j'étais un homme, je serais amoureux d'elle...".
Les dangers des femmes, ça peut être les ragots, les paroles blessantes, la manipulation, le harcèlement.
Les dangers des hommes, c’est les mêmes.
Mais ils ont une autre place que les femmes dans la société.
Il existe même des lois contre la discrimination sexuelle,
ça veut bien dire que tout n’est pas réglé ni équitable.
Alors si l’un deux bat une femme, l’emprisonne, la viole, la torture, si l’envie lui vient de la tuer…
Ca s'est encore dégradé depuis 2003.
Aujourd'hui en France, une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son compagnon.
Le 25 novembre a été proclamée la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes par les Nations Unies.
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Par lililalili le 25 Septembre 2009 à 15:04
Ces images sont extraites du film qu'il a co-écrit avec Alain Resnais "Mon Oncle d'Amérique". Sorti en 1980, avec Nicole Garcia, Gérard Depardieu, Roger Pierre.
Si cela vous intéresse, vous pouvez également lire "Eloge de la fuite", qui existe en Poche, et que je ferais d'ailleurs bien de relire...
9 commentaires
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