• Philo et Psy

    Je viens de regarder "Un village français" à la télé.
    Ca parlait de l'esprit et de la posture de résistance,
    que je crois plus efficace que la révolution.
    Y'aka voir ce que ça a donné les révolutions...

    Après il y avait un petit documentaire
    qui donnait la parole à ceux qui avaient vécu le marché noir,
    mais surtout les tickets de rationnement.
    A un moment, quelqu’un a dit : « Il y avait les J1, J2, J3. ».
    C’était la part des enfants,
    ceux qui avaient le droit aux bonbons et/ou au lait et/ou à un œuf…
    J’ai été bénévole aux Restos du Cœur, ça fonctionnait pareil :
    Des portions différentes selon s’il y avait des bébés, des enfants, des ados…

    Philo et Psy

    Sommes-nous encore en temps d’occupation ?
    Et qui est l’occupant ?


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  • Philo et Psy

    Le vent m’a épelé ton nom
    Seul sur mon île à l’abandon
    Moi j’en ai fait une chanson.

    Le vent souffla comme typhon
    Sans un regret sur son passage
    Il emporta la partition.

    C’était une sorte de mélodie
    Une histoire pas bien définie
    Un peu comme un rêve au matin
    J’ai souvenir que du refrain.

    Le temps a vieilli la chanson
    Mais dans les villes et les maisons
    Dans les écoles, dans les prisons
    Elle est chantée à l’unisson. 

    Mais le couplet cache un secret
    Je l’ai écrit quand je t’aimais
    Une sorte de drôle histoire d’amour
    Sans un je t’aime sans un toujours.

    Le vent m’a épelé ton nom
    Seul sur mon île à l’abandon
    Moi j’en ai fait une chanson.


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  • Philo et Psy        "Le Viol" de René Magritte


    Quelques notes prises hier soir durant la diffusion du documentaire "Après le viol", diffusé hier soir dans "Envoyé Spécial" :

     

    "Les victimes culpabilisent, pas les criminels" (avocat de Nathalie).

     

    Camilla, danoise, (qui a réussi à ne pas être violée, alors que menacée d’un couteau) :

    "4 ans après, je ne peux pas avoir un petit ami, c’est trop tôt.

    C’est comme un animal. Je voudrais qu’il soit mort."

    Selon la décision de la Justice, le violeur sera dans le dos de Camilla,

    comme le soir de son agression.

    Faustine, dont le violeur a remarqué les cheveux rouges dans le métro :

    Après le viol, elle s’était lacérée à plusieurs reprises, tapé la tête contre les murs, a « pété une vitre avec la main ».

    A des crises incontrôlables de colère.

    Elle se retrouve un matin complètement paralysée, a du mal à se laver, ne peut plus supporter que « son copain la touche ».

    Ni envie de vivre, ni envie de mourir…

    Elle en pleure encore.

    Elle prend la décision de se faire interner en HP.

    Elle n’a pas travaillé pendant des mois et travaille aujourd’hui dans les cantines avec des enfants. Elle pense avoir trouvé sa voie.

    Elle voulait être styliste…

     

    Dans le même établissement, Nathalie :

    « J’ai pété un plomb. Je n’arriverai pas à m’en sortir, j’ai plus envie de vivre, j’arrête pas de souffrir, un jour j’ai regardé la fenêtre, j’habite au 6ème, la meilleure solution ç’aurait été de dormir et de ne pas m’endormir. J’aimais plus ma vie, c’était vraiment pas bien… »

    « Je retourne ma colère contre lui contre moi-même. J’aurais voulu lui cracher à la figure et je me suis demandée si ça me ferait du bien. »

    « Je ne suis plus la même et je n’arrive pas à dire quoi. »

    Quelques mois plus tard, Nathalie ne pense plus à la mort, mais elle reste fragile. Peur d’être suivie, peur des hommes dans le métro, peur de rentrer tard le soir, crises de paniques…

    Perte de son emploi, responsable de grand magasin. Plus de confiance en elle, 4 ans de galère, redevenue vendeuse comme au début de sa carrière.

    « a rencontré un homme formidable qui n’a pas su gérer. »

     

    Sarah, qui pensait que les voisins pouvaient intervenir, qui ne s’est pas fait violer parce qu’elle lui a collé une claque :

    Mais qui décide de porter plainte le lendemain

    Déménage, change de quartier, « moins naïve ou plus parano ? J’en ai envoyé quelques uns au poste… »

    « Je suis contente de m’en être tirée, et je suis triste pour elles.

    Je me sens un peu coupable, je ne sais pas vraiment comment me positionner par rapport à elles. »

     

    Sarah agressée ½ heure avant Nathalie, qui venait de se faire plaquer, et qui pense avoir « mieux  réagi » grâce à ça. Qui regrette de ne pas être allée voir la police tout de suite, qui pense qu’elle aurait pu empêcher le viol de Nathalie.

     

    Elle se préparent ensemble à vivre une nouvelle épreuve, une nouvelle confrontation avec le violeur. Camilla craint d’entendre sa voix. Nathalie dit qu’il est misérable et qu’elle souhaite qu’il finisse sa vie en prison.

     

    L’avocat présente le cadre de la Justice, leur précise que le violeur risque 20 ans.

    En droit français, le nombre de victimes n’alourdit pas la peine.

    Nathalie a hâte de lui faire face et dit que le soir du jugement, elle boira du champagne pour fêter que « c’est fini ».

     

    Une femme violée en France toutes les 2 heures, une femme sur 8 en France connaîtra des violences sexuelles…

    Des chiffres qui ne changent pas depuis plusieurs années, et qui risquent d’empirer, selon la réalisatrice.

     

    Les questions des victimes :

    Pourquoi moi ?

    Pourquoi fait-il cela ?


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  • C'est pas trop intellectuel, ça... ? ...


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  • En 1960, Raymond Queneau fonde l'OuLiPo (Ouvroir de la Littérature Potentielle) avec son ami François Le Lionnais. L'OuLiPo c'est un laboratoire littéraire préconisant l'utilisation de structures mathématiques dans la création littéraire; atelier dans lequel Queneau et ses amis (notamment Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino) inventeront de nouveaux mécanismes.
    Pour exemple, la méthode "S+7" , consistant à remplacer chaque mot d’un texte (à l’exception des mots-outils) par le septième mot suivant dans le dictionnaire.

    Ainsi, la célèbre La Cimaise et la Fraction :

    La Cimaise ayant chaponné tout l’éternueur
    Se tuba fort dépurative quand la bisaxée fut verdie
    Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat.
    Elle alla cocher frange
    Chez la fraction sa volcanique...


    L'avez-vous reconnue, cette poésie ? Allez, je vous aide :

    Philo et Psy

     


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  • Philo et Psy

    II est terrible
    Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
    Il est terrible ce bruit
    Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim

    Elle est terrible aussi la tête de l'homme
    La tête de l'homme qui a faim
    Quand il se regarde à six heures du matin
    Dans la glace du grand magasin
    Une tête couleur de poussière

    Ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde
    Dans la vitrine de chez Potin
    Il s'en fout de sa tête l'homme
    Il n'y pense pas
    Il songe
    Il imagine une autre tête
    Une tête de veau par exemple
    Avec une sauce de vinaigre
    Ou une tête de n'importe quoi qui se mange
    Et il remue doucement la mâchoire
    Doucement
    Et il grince des dents doucement
    Car le monde se paye sa tête
    Et il ne peut rien contre ce monde
    Et il compte sur ses doigts un deux trois
    Un deux trois

    Cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé
    Et il a beau se répéter depuis trois jours
    Ça ne peut pas durer
    Ça dure
    Trois jours
    Trois nuits
    Sans manger
    Et derrière ces vitres
    Ces pâtés ces bouteilles ces conserves
    Poissons morts protégés par les boîtes
    Boîtes protégées par les vitres
    Vitres protégées par les flics
    Flics protégés par la crainte
    Que de barricades pour six malheureuses sardines...

    Un peu plus loin le bistro
    Café-crème et croissants chauds
    L'homme titube
    Et dans l'intérieur de sa tête un brouillard de mots
    Un brouillard de mots
    Sardines à manger
    Oeuf dur café-crème
    Café arrosé rhum.
    Café-crème
    Café-crème
    Café-crime arrosé sang !...

    Un homme très estimé dans son quartier
    A été égorgé en plein jour l'assassin le vagabond lui a volé
    Deux francs
    Soit un café arrosé
    Zéro franc soixante-dix deux tartines beurrées
    Et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.

    Il est terrible
    Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
    Il est terrible ce bruit
    Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim.


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  • D'humeur légère aujourd'hui : messages d'avertissement

    L'abus d'alcool doit être consommé avec modération.

    Vivre crée une forte dépendance, ne commencez pas.

    Pour votre santé, pratiquez une activité phtisique régulière.

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  • Special dedicace to Marie...                                       Special dedicace to Marie...                              

       Au naturel...                                             Photo de studio

    Ca fait 6 ans déjà...
    Avant ce sinistre 1er août 2003, je disais toujours : "Si j'étais un homme, je serais amoureux d'elle...".


    Les dangers des femmes, ça peut être les ragots, les paroles blessantes, la manipulation, le harcèlement.
     

    Les dangers des hommes, c’est les mêmes.

    Mais ils ont une autre place que les femmes dans la société.

    Il existe même des lois contre la discrimination sexuelle,

    ça veut bien dire que tout n’est pas réglé ni équitable.

    Alors si l’un deux bat une femme, l’emprisonne, la viole, la torture, si l’envie lui vient de la tuer…

    Ca s'est encore dégradé depuis 2003.
    Aujourd'hui en France, une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son compagnon.


    Le 25 novembre a été proclamée la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes par les Nations Unies.


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    Ces images sont extraites du film qu'il a co-écrit avec Alain Resnais "Mon Oncle d'Amérique". Sorti en 1980, avec Nicole Garcia, Gérard Depardieu, Roger Pierre.

    Si cela vous intéresse, vous pouvez également lire "Eloge de la fuite", qui existe en Poche, et que je ferais d'ailleurs bien de relire...

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