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Par lililalili le 6 Août 2010 à 09:29
Y’a des choses que j’aime vraiment bien dans la vie, surtout les grenouilles bleues, qui sont plus exactement des rainettes un peu particulières :
Je les trouve très jolies, délicates et charmantes. Les grenouilles ont toujours un air assez préoccupé et attentif, je crois qu’elles prennent grand soin à respecter le planning de leur journée.
Un soir bien tard, près de Sancerre, j’ai vu des minuscules grenouilles marron beige, que j’ai d’abord prises pour des insectes, simplement de petits êtres en balade dans ma chambre, qui sautillaient partout.
J’aime bien les ventouses sous leurs pattes.
J’aime bien les grenouilles. Même les vertes.
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Par lililalili le 29 Juillet 2010 à 13:21
« Mon métier
Parcourir les mers du globe comme je l’ai fait, avec des bateaux à voiles, c’est un métier, un métier dans le joli sens du terme : un métier pour moi, n’est pas fait pour gagner de l’argent mais pour gagner de l’honneur. Les Compagnons du Tour de France ont un métier. Les pêcheurs ont un métier. En fait, tout individu qui aime ce qu’il fait et qui se donne du mal… Le chemin de l’excellence, c’est la discipline. Il n’y a pas d’intelligence sans courage. Je me méfie des gens qui sont intelligents mais pas courageux : ça fait des cerveaux foireux ! L’intelligence demande du courage. Et le courage est l’enfant de l’intelligence.
Moi, j’aime les gens qui ont le goût de l’excellence : puisqu’il faut faire, faisons avec passion. »
Olivier de Kersauson, « Ocean’s Song »
Je n’ai rien à ajouter.
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Par lililalili le 22 Juillet 2010 à 17:08
Puisque Lilith parle de Cronenberg, voilà un des films les plus glauques et fascinants qui soient, grâce à l'interprétation vertigineuse de Jeremy Irons et le charme de Geneviève Bujold.
Voici l'excellente critique chipée sur le blog de PLATON ALTERN@TIF, http://www.platon-alternatif.com/2010/01/08/critique-film-faux-semblants-dead-ringers/, qui décrit très bien le film :
"Je suis tombé sur ce film des années 80 tout à fait par hasard. J’ai d’abord été conquis par l’interprétation de Jeremy Irons qui accomplit l’exploit d’incarner deux rôles, puis par le côté malsain du film, qui m’a fait finalement empêcher de zapper. Faux Semblants est un film inspiré d’une histoire vraie, la spirale de destruction de deux frères jumeaux. Elliot et Beverly Mantle partagent tout : le même travail de gynécologue, le même appartement, les mêmes conquêtes féminines. Ils jouent parfois à se faire passer l'un pour l'autre, et ni leurs collègues ni leurs amantes ne s’en aperçoivent tant ils semblent se confondre. On en vient à se demander s’il n’y a pas en fait qu’une seule personne devenue schizophrène...Mais ils sont pourtant différents, et les frères Mantle arrivent à se compléter pour générer une seule personne parfaite. Elliot est à l’aise à dans les échanges sociaux : il maîtrise l’art de la rhétorique et de l’apparence. En un sens, Elliot joue le rôle de la peau, qui protège Beverly du monde extérieur. Beverly développe une sensibilité hors du commun ainsi qu’une passion pour la chair : aussi bien la chair étudiée scientifiquement dans le domaine médical, que les plaisirs de la chair. Beverly est le véritable fondateur de leur carrière et de leur cabinet de gynécologie expérimentale.
Claire Niveau, une actrice d'âge mûr souffrant de stérilité, vient les consulter. Beverly découvre sa malformation : Claire a trois vagins. Convaincu que Claire est une mutante, toutes les certitudes de Beverly sont désormais balayées. Il va lui falloir développer une nouvelle science, avec des instruments de médecine pour mutants. Le dérèglement physique de Claire va causer les troubles mentaux de Beverly : alors qu’il en tombe amoureux, son frère Elliot se lasse bien vite de cette conquête de plus. Pour la première fois de leur vie, les jumeaux pensent et ressentent différemment, ce qui les glace de peur. Beverly est déchiré entre l’amour charnel et l’amour fraternel. Mais toujours obsédé par cette femme a trois vagins et de la médecine révolutionnaire que cela lui inspire, il tente de vivre avec Claire. Le couple cherche l’équilibre mais Claire doit partir en tournage : Beverly se retrouve longtemps seul pour la première fois. Si Elliot supporte en apparence mieux la solitude, Beverly commence à devenir maladivement jaloux et paranoïaque. Il pique des crises de colère disproportionnée, maltraite ses patientes et fait un cauchemar qui le terrorise : les deux jumeaux Mantle sont reliés par un cordon ombilical géant, et Claire vient les séparer en dévorant ce lien physique. A partir de ce cauchemar, Beverly refuse de dormir et prend toutes les drogues possibles pour rester éveiller ou sombrer dans le sommeil artificiel. Sa conception de la médecine mutante ressemble de plus en plus à un délire de sadique : il élabore réellement des instruments chirurgicaux effrayants. Quand il décide d’employer ses nouveaux instruments sur des patientes, Beverly dérape...
Qu’est-ce qui a provoqué cette folie ? Le choix du métier de Claire est un indice : une actrice se fond dans la chair d'autres personnages, au risque de perdre sa propre identité. Beverly refuse de perdre l’identité qu’il s’était lentement construit avec son frère, au point de ne plus savoir qui il est. D’ailleurs son prénom en lui-même est ambigu : Beverly contient à la fois les surnoms des deux frères : Bev’ et Elly. Elliot, qui est plus indépendant, ne supporte pas en revanche la déchéance mentale et physique de Beverly. Il tente par tous les moyens de le faire rompre avec Claire, de le désintoxiquer des drogues. Mais il est déjà trop tard : Beverly était trop fragile. Elliot décide de régresser mentalement, de se droguer à outrance parce que la croyance en la guérison passe obligatoirement par le dédoublement. La boucle est bouclée : ils sont nés avec deux corps, deux esprits et une seule âme, et ils retournent à cet état primaire. L'entité "Bev'Elly" est à nouveaux en symbiose identitaire. Mais au lieu de la délivrance attendue par Elliot, l'entité "Bev'Elly" sombre dans l'obsession de Beverly pour la médecine mutante.
Bilan
10/10. La scène finale, tout simplement hallucinante de cruauté, prouve qu'il s’agit du meilleur film de David Cronenberg. Lorsque Beverly téléphone à Claire et qu’elle demande qui l'appelle, sa réponse, absolument dramatique, clôt le film de la manière la plus surprenante qui soit !"
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Par lililalili le 20 Juillet 2010 à 09:40
En 1867, lors d’un voyage en France, Louis II de Bavière visita le château de Pierrefonds. L’idée de mélanger ce style architectural néo-gothique à celui, médiéval, de la Wartburg en Thuringe donna un résultat flamboyant.
C'est le château le plus visité d'Allemagne. Walt Disney s'en est inspiré pour "La Belle au Bois Dormant", ainsi que plusieurs bâtisseurs et architectes. C'est en quelque sorte l'archétype du château.
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Par lililalili le 19 Juillet 2010 à 10:40
Un des films les plus mélancoliques que j'ai jamais vus... Il chante la douce souffrance de l'adolescence et la silencieuse violence de la confrontation avec le monde adulte. Si vous avez envie d'un bon petit coup de blues, ce film, par ailleurs très poétique, avec la musique de "Air" complètement envoûtante, est fortement indiqué...
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Par lililalili le 13 Juillet 2010 à 09:57
"Elle: - Allons Doug, enfin mon chéri, tu vas pas me faire de mal, après tout, nous sommes mariés...
<BANG> (il lui tire une balle dans la tête)
Lui : - Considère ça comme un divorce !"
C'est tiré d'où, ce dialogue savoureux ?... Facile !...
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Par lililalili le 9 Juillet 2010 à 15:34
Ce sont des portes-bonheur japonais que j'ai à la maison. Celui-ci est animé, il agite la patte gauche, qui est de façon générale plutôt censée porter chance :
Quand à celui-ci, sa patte droite levée est censée appeler la fortune (d'ailleurs, c'est aussi une tirelire) :
Ce sont mes portes-bonheur, sans oublier celui qui m'est vraiment perso, mon chat, qui inviterait plutôt à faire la sieste (et oui, encore elle !) :
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Par lililalili le 18 Juin 2010 à 13:47
C’est qui ces gens
qui ne peuvent pas se déplacer de 5 cms,
de leur famille,
de leur boulot,
de leur quartier ?
Et qui se retrouvent perdus à 5 cms
de leur famille,
de leur boulot,
de leur quartier ?
C’est des personnes qui se croient heureuses,
qui ne pensent que : territoire,
des dinosaures trop adaptés à leur milieu.
Il y en a finalement pas mal,
des gens comme ça,
qui nous soûlent avec leur « bonheur »,
et seraient déstabilisés
par un petit écart de 5 cms.
Non ?...
Moi, où que j'aille, je suis toujours bien dans mes baskets :
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Par lililalili le 12 Mai 2010 à 10:56
Je ne suis pas :
La sœur de ma mère,
La mère de mon père,
La femme de mon ennemi.
Je suis simplement Lililalili.
Souvent je ne suis pas très contente
de ce qu’on m'a fait subir.
Quelques enfants du livre "La Triste Fin du Petit Enfant Huître" de Tim Burton (que je conseille à tous de lire pour sa poésie mélancolique) :
Et puis, un petit poème de Jean Tardieu, "La Môme Néant" :"Quoi qu’a dit ? - A dit rin.
Quoi qu’a fait ? - A fait rin.
A quoi qu’a pense ? - A pense à rin.Pourquoi qu’a dit rin ?
Pourquoi qu’a fait rin ?
Pourquoi qu’a pense à rin ?
Axiste pas."
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Par lililalili le 10 Mai 2010 à 17:09
Ca fait 20 ans que j’achète mes légumes sur ce marché, mais je ne sais pas à qui il appartient ce camion.
Samira, c’est simplement la douleur terrible et vibrante des femmes, sans doute pour ça que je n’ai pas lu son livre, vue l’issue de sa vie. Mais merci à elle d’avoir parlé.
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